Billet du 03/08/21 - Bicentenaire

du 03 août 2021 par Jean-Michel SAHUT.

Bicentenaire

Bien que contestée, la commémoration de la mort de Napoléon aurait pu être l’occasion de revenir sur les effets comparés du concordat et de la laïcité.

Ainsi quand Napoléon déclare : « Nulle société ne peut exister sans morale, et il n’y a pas de bonne morale sans religion. Il n’y a donc que la religion qui donne à l’État un appui ferme et durable1. », il exprime le sens politique du concordat. Sans pour autant se dire le serviteur d’une religion particulière puisqu’il précise : « « C’est en me faisant catholique que j’ai fini la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j’ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon2. »

L’occasion de rappeler l’enjeu démocratique : le concordat3 intégrant les religions au service d’un ordre d’État ou bien la laïcité qui garantit l’exercice des cultes et assure la liberté de conscience ?

Allocution aux curés de Milan, 5 juin 1800
Déclaration au Conseil d’État, 1er août 1800
Toujours en vigueur dans certains départements de la République