Billets des 3 et 6/12/18 - Séparation ou concordat ? et Patriciens vs plébéiens

du 3 décembre 2018 par Jean-Michel SAHUT.

Séparation ou concordat ?

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La loi de 1905 est l’objet des attentions du gouvernement pour la rendre plus attractive aux associations musulmanes. Non sans arrière-pensée sécuritaire.
Le marchandage porterait sur le financement des cultes qui se verraient décerner un label concédant une fiscalité avantageuse. Les nourritures spirituelles s’accommodent à la sauce financière !
Parallèlement, la police des cultes, contenue dans la loi mais jamais mise en œuvre, serait renforcée : « un bouclier juridique » empêchant la « prise de contrôle inamicale ». 
Financement indirect accru contre contrôle et ingérence, entre label et bouclier, on s’éloigne encore du principe de la loi qui assure la liberté de conscience : « La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. »

Le gouvernement veut réformer en matière de laïcité ? Qu’il abroge donc les lois instituant et organisant le dualisme scolaire. Pas besoin alors de toucher à la loi de 1905.

Plébéiens vs patriciens

du 6 décembre 2018 par Jean-Michel SAHUT.

Bravant le conformisme institutionnel, le candidat Macron s’est imposé comme étant celui qui allait libérer l’expression des citoyens. L’élection présidentielle a fait imploser le paysage  politique.

La sélection des candidats macronistes pour les législatives a conduit à une majorité parlementaire plus en phase avec la France d’en haut que proche de ce que Macron a désigné comme « la classe laborieuse ». Cette majorité patricienne n’a pu que chausser les godillots que la Ve République réserve aux élus du Président et la politique engagée a bien vite oublié de porter attention aux plébéiens promus aux effets illusoires du ruissellement.

En ignorant les antagonismes de classes on finit par les exacerber.

Bravant, eux, toute structure institutionnelle, ces plébéiens en gilets jaunes, expriment à travers des revendications axées sur le pouvoir d’achat leur droit d’exister.

« Tel est pris qui croyait prendre » a écrit La Fontaine.